Ce que 2025 a prouvé sur la DeFi passive et pourquoi les systèmes d'agents IA comme AlphaVault de Theoriq représentent la prochaine étape

Source : CryptoNewsNet Titre original : Ce que 2025 a révélé sur le DeFi passif et pourquoi les systèmes d’agents IA comme AlphaVault de Theoriq sont la prochaine étape Lien original :

Croissance du DeFi et volatilité persistante

Le paysage DeFi a été marqué par une croissance impressionnante, mais la volatilité persistante reste une caractéristique déterminante alors que 2025 touche à sa fin. L’écosystème a atteint un record de $237 milliards en valeur totale bloquée (TVL) au T3 2025, mais l’exubérance a été de courte durée. Fin novembre, la TVL totale avait chuté de $55 milliards, tombant à $123 milliards.

Malgré ces fortes fluctuations, la participation au DeFi ne s’est pas seulement maintenue, elle a fortement augmenté. Plus de 14,2 millions de portefeuilles ont participé à l’écosystème cette année, et Ethereum continue de capter environ 63% de toute l’activité DeFi.

Ce niveau élevé de participation peut être vu comme un témoignage du potentiel du DeFi. Cependant, selon certains experts, la volatilité a mis en lumière un défi fondamental : le besoin constant de réagir aux conditions du marché, rendant le succès inaccessible à la plupart des utilisateurs.

La charge pesant sur les utilisateurs du DeFi

Les utilisateurs ont été contraints de surveiller en permanence les fourchettes de liquidité, d’ajuster leurs positions et de naviguer entre des opportunités d’arbitrage changeantes. Il en résulte un paradoxe : alors même que l’on affirme que l’argent travaille tout seul, les participants DeFi sont en réalité accablés par des tâches manuelles et chronophages pour optimiser leurs rendements.

Un exemple de ce constat est donné par Ron Bodkin, ancien dirigeant de Google, aujourd’hui à la tête de l’équipe derrière Theoriq, le protocole d’agents IA. Bodkin affirme avoir vu la charge pesant sur les utilisateurs augmenter à mesure que le DeFi s’est développé.

« La plupart des gens sont venus dans le DeFi en espérant que leur argent travaille pour eux. Mais, d’une certaine manière, c’est eux qui se sont mis à travailler pour leur argent : consulter les graphiques à minuit, ajuster les fourchettes entre deux réunions. C’est un peu à l’envers, et ça épuise les utilisateurs. »

Selon Bodkin, la véritable passivité ne viendra pas en demandant aux utilisateurs d’en faire toujours plus, mais en repensant complètement la gestion du rendement. Cela ressemble moins aux périodes de chasse au rendement des cycles précédents et plus à une recherche d’outils qui ne dépendent pas d’utilisateurs rivés à leur portefeuille.

Intégrer l’IA au DeFi sans le problème de la « boîte noire »

Le nouveau protocole de Theoriq, AlphaVault, s’inscrit dans une évolution plus large vers des formes de gestion DeFi plus autonomes. Cette dernière année, de plus en plus de projets ont commencé à expérimenter le croisement entre DeFi et IA (appelé parfois DeFAI), en utilisant des agents pour automatiser les décisions courantes et suivre le rythme de marchés de plus en plus rapides.

Ce type d’expérimentation, d’abord simple curiosité de hackathon, est peu à peu devenu un sujet intégré aux feuilles de route à long terme des équipes de protocoles. Bodkin ajoute :

« L’intérêt pour l’IA augmente dans le DeFi, mais le vrai défi, c’est de s’assurer que les gens comprennent et fassent confiance à ce que font ces agents. La transparence doit progresser en même temps que l’automatisation, sinon rien ne pourra évoluer comme les gens l’espèrent. »

AlphaVault fait partie des « vaults » DeFi qui expérimentent l’utilisation d’agents IA spécialisés pour gérer directement le capital des utilisateurs. Au lieu de se reposer sur des outils simples de capitalisation automatique, il utilise un système multi-agents conçu pour s’adapter aux conditions de marché changeantes. Cette configuration a été testée sous pression réelle lors du testnet de Theoriq, qui a traité plus de 65 millions de requêtes d’agents sur 2,1 millions de portefeuilles.

Selon l’équipe, l’une des principales différences avec d’autres protocoles d’agents IA réside dans la gestion de la transparence et de la sécurité. Les tentatives précédentes ont souvent été critiquées pour leur manque de clarté sur le processus décisionnel.

AlphaVault répond à cela via des « policy cages » (« cages de règles »), des smart contracts qui définissent précisément ce qu’un agent est autorisé à faire, du type d’actif à la taille de position. Ces limites sont censées offrir aux utilisateurs une meilleure visibilité sur le fonctionnement du système et réduire les risques observés dans les premières expériences IA.

Au lancement, AlphaVault s’intègre avec des partenaires établis et fiables de l’écosystème des rendements Ethereum. Il s’agit notamment du vault stRATEGY de Lido, géré par Mellow Protocol, et de MEV Max de Chorus One, propulsé par StakeWise.

Ces partenariats permettent à AlphaVault d’allouer du capital dans des stratégies de rendement Ethereum éprouvées. L’objectif est d’offrir aux utilisateurs la possibilité de percevoir des rendements sans devoir vérifier ou ajuster constamment leurs positions, même si l’efficacité réelle dépendra des performances sur le long terme.

Bootstrapping de la liquidité à la manière de nombreux projets DeFi actuels

Dans le DeFi, les programmes de participation anticipée sont devenus un moyen courant pour les projets de bâtir leur liquidité et d’établir une base initiale de valeur totale bloquée (TVL), permettant aux nouveaux systèmes de fonctionner dans des conditions réelles. AlphaVault suit une démarche similaire.

Pour lancer le vault, Theoriq a mis en place une phase de bootstrapping incitative où la communauté peut verrouiller de l’ETH et gagner des points convertibles en $THQ récompenses. Au fil de cette phase, la TVL passe progressivement de capital bloqué à capital actif, géré à l’intérieur d’AlphaVault par ses agents autonomes.

C’est un schéma familier dans le DeFi, mais ici, le capital ne fait pas que « dormir » : il alimente un système conçu pour fonctionner avec un minimum de supervision manuelle, selon l’équipe.

Ce qui devient plus intéressant, c’est la manière dont $THQ est censé fonctionner à l’avenir. Au lieu de n’être qu’un simple incitatif, Theoriq envisage d’en faire un jeton de réputation permettant aux utilisateurs de miser derrière les agents IA qu’ils estiment performants.

Si un agent se comporte mal ou ne répond pas aux attentes, ces mises pourront être partiellement « slashed ». Ce mécanisme vise à maintenir un haut niveau de qualité et à décourager les comportements imprudents.

Cette approche reflète un effort de l’industrie pour plus de responsabilité dans les systèmes automatisés. Plutôt que de dépendre de discours marketing ou de rapports opaques sur la performance, l’idée est de faire émerger la réputation directement autour du comportement des agents dans le temps.

En théorie, cela crée un système où la confiance ne repose pas sur des personnalités ou des promesses, mais sur une performance visible, on-chain, et où la communauté joue un rôle direct dans l’attribution de responsabilités accrues aux agents IA les plus méritants.

Où va le DeFi après l’ère de la chasse au rendement

Theoriq espère orienter la discussion dans l’industrie, en passant de la quête de rendements toujours plus élevés à la réduction du travail exigé des utilisateurs. Le protocole est conçu sur l’idée que les développeurs cherchent des solutions pour se libérer de la surveillance constante, du rééquilibrage et de la prise de décision que la plupart des gens effectuent encore manuellement.

Le but n’est pas d’exclure les utilisateurs du processus, mais de créer des outils qui prennent en charge les aspects routiniers et urgents de la gestion on-chain, afin que les gens n’aient plus à traiter le DeFi comme un second emploi.

Selon l’équipe, l’intérêt grandit chez les utilisateurs pour des systèmes capables de fonctionner de manière fiable en arrière-plan, réagissant aux conditions du marché sans intervention toutes les quelques heures. Ce type d’automatisation est de plus en plus vu comme l’étape naturelle pour un secteur qui aspire à la maturité, à l’échelle, et à un public plus large.

C’est dans cet effort global pour une automatisation on-chain plus fiable et transparente que Theoriq et son système AlphaVault trouvent leur place. Que les coffres gérés par IA deviennent la norme ou restent des expérimentations précoces reste à voir, mais l’évolution du secteur rend leur arrivée loin d’être anodine.