Voici une opinion qui risque de faire grincer des dents : le récit du « tout tokeniser sur Ethereum » ? Il présente de sérieuses failles.

Réfléchissez-y. La tokenisation a réellement du sens pour un type d’actif : ceux qui sont numériques dès le départ. Le Bitcoin en est l’exemple parfait. Il existe uniquement on-chain, sans bagage physique.

Mais quand on commence à parler de tokeniser des lingots d’or, des penthouses à Manhattan ou des tableaux de Picasso ? C’est là que ça se complique. Le point crucial, c’est que les droits de propriété sur des actifs physiques ne sont pas appliqués par des smart contracts ou des validateurs blockchain. Ils sont appliqués par les tribunaux. Par les systèmes juridiques. Par les gouvernements.

Vous pouvez créer un token représentant un bien immobilier autant que vous voulez, mais si quelqu’un conteste votre propriété, ce n’est pas sur Ethereum que vous réglerez le litige. Ce sera au tribunal, avec des avocats et des juges.

Donc oui, la tokenisation a sa place. Mais peut-être pas pour tout, contrairement à ce que certains prétendent.