Il se passe quelque chose de fascinant dans la finance en ce moment. L’expression « banque de l’ombre » a pratiquement disparu des conversations grand public, mais le secteur lui-même ? Il a littéralement explosé en taille. Ce qui est encore plus intéressant, c’est à quel point ces opérations sont désormais profondément intégrées dans le cadre bancaire traditionnel et réglementé.

On pourrait penser qu’à mesure que le secteur grossit, on en parlerait davantage. Au lieu de cela, c’est comme si tout le monde avait décidé d’arrêter de mentionner l’éléphant dans la pièce pendant qu’il continue de grossir. L’intégration avec les institutions bancaires conventionnelles a atteint un tel point que les frontières sont de plus en plus floues – ce ne sont plus des systèmes parallèles, ils sont désormais imbriqués.

On se demande ce qui a changé. La terminologie est-elle devenue politiquement gênante ? Ou bien l’establishment financier traditionnel a-t-il simplement appris à absorber ces structures alternatives sans attirer l’attention ?