Si Musk arrivait en Chine avec toute sa fortune et ses entreprises.

La première année, Musk serait élu Modèle National du Travail, Membre Exemplaire du Parti, Conseiller politique, Député à l’Assemblée populaire, il participerait à des tables rondes partout, partagerait ses expériences de réussite et serait couvert par tous les médias. Son passé de consommation d’opium serait complètement censuré sur Internet. Sur les plateaux télé, Musk déclarerait : « L’argent ne m’intéresse pas, je fais de l’industrie uniquement pour l’idéal communiste. »

La deuxième année, l’entreprise de Musk serait reconnue comme modèle de paiement d’impôts, toutes les administrations compétentes lui dérouleraient le tapis rouge. Tous les dirigeants s’empresseraient d’envoyer leurs enfants travailler dans l’entreprise de Musk, occupant des postes importants pour s’y former. Au travail, Musk resterait très accessible, partageant le quotidien des ouvriers, résolvant leurs problèmes concrets, devenant un exemple pour les entrepreneurs.

La troisième année, un scandale éclaterait sur la vie privée de Musk, révélant ses relations avec de nombreuses femmes. Toute la société débattrait : Musk est-il vraiment apte à diriger une entreprise ?

La quatrième année, pour diverses raisons inavouées, l’entreprise de Musk commencerait à rencontrer des difficultés. La commission de supervision des actifs de l’État rachèterait la majorité des actions et entamerait une réforme de nationalisation. Musk perdrait progressivement son pouvoir de décision dans l’entreprise.

La cinquième année, ses affaires de consommation d’opium et de transactions en cryptomonnaies referaient surface, l’histoire de son enfant illégitime ferait la une des tabloïds. Un ancien camarade de primaire révélerait que Musk copiait les devoirs des autres à l’école et oubliait souvent de rendre les siens, lui devant 1 dollar depuis plus de 20 ans, et qu’il urinait à côté des toilettes publiques, sans aucune civilité. Un ami et associé commercial témoignerait qu’un jour, Musk aurait renversé un âne en testant une Tesla et aurait pris la fuite. Son ex-petite amie affirmerait que Musk est mesquin, utilise des préservatifs bon marché, se brosse les dents avec du dentifrice bas de gamme et souffre d’une mauvaise haleine insupportable. Un membre de sa famille raconterait que Musk n’a jamais rendu visite à son père après le divorce de ses parents, qu’il est inhumain et froid avec ses proches. Afin de limiter les impacts négatifs et de protéger l’économie nationale, la Commission centrale de discipline ouvrirait une enquête. Pendant l’enquête, les descendants de hauts cadres reprendraient les rênes de l’entreprise.

La sixième année, Musk serait destitué et poursuivi, l’entreprise irait de mal en pis, les dettes s’accumuleraient, et la commission d’État déciderait de créer une coentreprise avec Toyota sous la marque Toyota.

La septième année, Toyota deviendrait le premier constructeur de véhicules à énergie nouvelle. Une campagne nationale de dénonciation de Musk serait lancée. Musk serait jugé coupable des chefs d’inculpation suivants : 1. consommation de drogue en public, 2. vie privée corrompue et décadente, relations inappropriées avec plusieurs femmes, renoncement aux idéaux communistes, manque de loyauté envers le Parti, 3. spéculation sur le Bitcoin, perturbation de l’ordre financier, soupçons de blanchiment d’argent, 4. critiques inacceptables à l’égard du Comité central, de l’unité nationale et des politiques économiques, 5. augmentation abusive des salaires et avantages des ouvriers, corruption de la classe ouvrière, baisse de la compétitivité internationale des entreprises chinoises, 6. évasion fiscale via des sociétés offshore avec des montants colossaux, causant de lourdes pertes à l’État, 7. acceptation de pots-de-vin (gyropodes, maquettes de fusées, briquets importés, baijiu Niulanshan, etc.), 8. abus de pouvoir à travers son poste chez Tesla pour des transactions d’intérêts, 9. origine inexpliquée de sa fortune, 10. vente malveillante de logements préfabriqués bon marché, faisant baisser les prix de l’immobilier local et réduisant les revenus du gouvernement ainsi que la richesse des propriétaires. Cumul des peines : 30 ans de prison, confiscation des biens et revenus illicites, privation à vie des droits politiques.

Musk déclarerait avoir trahi les attentes de la nation et du peuple, avoir déçu les enseignements du Parti, regretter profondément ses actes, espérer que les jeunes en tirent des leçons, accepter sa rééducation et vouloir devenir une nouvelle personne.

Les masses populaires diraient d’une seule voix : « Musk était si mauvais, comment n’avions-nous rien remarqué auparavant ? Ses crimes sont innombrables, cela me met hors de moi ! Heureusement que le Comité central du Parti a vu clair et arrêté ce fléau ! » Le peuple tout entier se réjouirait et soutiendrait fermement la décision éclairée du Comité central.

La huitième année, un nouveau livre paraîtrait en librairie : « La vie criminelle de Musk ».

Musk serait enfin critiqué à fond, piétiné par mille pieds, incapable de se relever.

La neuvième année, Musk, acceptant activement sa rééducation en prison et s’adonnant régulièrement au sport, mourrait malheureusement d’une crise cardiaque lors d’une partie de cache-cache.

La vie criminelle de Musk prendrait finalement fin.

Les internautes estimeraient que Musk, malgré une certaine intelligence, ne comprenait pas la situation, manquait de vision, ne savait pas entretenir de bonnes relations hiérarchiques, était arrogant et imprudent, et que sa chute n’était que la conséquence de ses propres fautes. La Chine n’a pas besoin d’un entrepreneur comme Musk, bien inférieur à Bill Gates. Les internautes se demanderaient collectivement : pourquoi la Chine ne voit-elle jamais émerger de génies comme Bill Gates ?

Alors, les internautes feraient un nouveau vœu : neuf ans plus tard, Bill Gates finirait enfin sa vie criminelle...