Le marché du travail canadien vient de révéler des chiffres intéressants. En novembre, 53 600 nouveaux postes ont été ajoutés aux effectifs, marquant ainsi trois mois consécutifs d’une croissance de l’emploi étonnamment robuste.

Qu’est-ce qui rend cette série remarquable ? Elle se produit dans un contexte de vents contraires extérieurs. Les politiques tarifaires américaines exercent une pression sur l’activité économique transfrontalière, et pourtant les chiffres de l’emploi canadien continuent de défier cette tendance baissière.

Trois mois consécutifs de création d’emplois solide ne constituent pas qu’une simple anomalie statistique : cela suggère une résilience économique sous-jacente. Alors que les tensions commerciales freinent habituellement l’appétit pour l’embauche, une croissance soutenue de l’emploi indique quelque chose de plus profond dans la dynamique de la demande intérieure.

La contradiction entre les menaces liées aux tarifs douaniers et les tendances réelles en matière d’embauche soulève des questions. Les entreprises canadiennes trouvent-elles des solutions de contournement ? La consommation intérieure compense-t-elle les difficultés à l’exportation ? Ou bien ne sommes-nous qu’au début de ce que les tarifs finiront par provoquer ?

Pour l’instant, les données du marché du travail racontent une histoire de vigueur inattendue. La véritable épreuve consistera à voir si cet élan peut perdurer alors que les incertitudes liées à la politique commerciale se concrétisent.