Le déploiement ambitieux de l'identité numérique en Inde est devenu une arme à double tranchant. Tandis que le gouvernement le présente comme une avancée technologique, la réalité sur le terrain raconte une histoire bien plus sombre. Les criminels ont trouvé un véritable filon en exploitant les vulnérabilités du système : vols d'identité, violations de données et activités frauduleuses sont en forte hausse.

Ce qui est particulièrement inquiétant ? L’ampleur du phénomène. Il s’agit d’une base de données massive qui, une fois compromise, n’affecte pas seulement une poignée d’utilisateurs. Ce sont des communautés entières qui se retrouvent exposées. L’infrastructure censée simplifier l’authentification a, par inadvertance, créé de nouveaux vecteurs d’attaque.

Ce n’est pas seulement un problème indien — c’est une mise en garde pour tout pays se précipitant vers des systèmes d’identité numérique centralisés sans une architecture de sécurité à toute épreuve. Les solutions basées sur la blockchain pourraient offrir de meilleures alternatives. Les protocoles d’identité décentralisée pourraient éliminer les points de défaillance uniques, que les hackers affectionnent particulièrement.

La leçon à retenir ? Aller vite sans sécurité, c’est la catastrophe assurée. Qu’il s’agisse d’identités gouvernementales ou de portefeuilles crypto, le même principe s’applique : il faut bien construire dès le départ, ou ne pas construire du tout.